Alpes 2018 - Top départ
Jour de départ en vacances ! Levé 6h sans réveil et parti une heure plus tard pour aller récupérer une cartouche de gaz à Vauvert, ce qui fait un petit crochet tout de même. Je m’aperçois qu’il fait plutôt frais en cette saison à cette heure ci. Une fois le gaz dans le top case et le plein fait, vrai départ pour Aigues-Mortes pour le petit dej ainsi qu’un casse croûte pour le midi.
Rien de particulier ensuite, c’est la Camargue, même dans les Hauts de France il y a plus de virages !
Arrivé autour d’Aix-en-Provence, ça commence à tourner, je reconnais quelques noms de villes que j’ai croisé trois ans plus tôt. Je sens que vais me régaler !
Quelques traversées de villes et changements de directions loupés plus tard : Col de l’Espigoulier, premier point d’intérêt de ce périple. Premiers vrais virages aussi, je retrouve des sensations que j’avais perdues depuis un moment. Enfin ! Ce col est d’ailleurs mieux que dans mon souvenir, l’effet vacances sans doute et la période été plutôt que plein hiver doivent y être pour quelque chose. 🙂
Tout est au top : les paysages, la route, les virages. Je me laisse descendre jusqu’au pied du col pour le pic-nic sur une aire familiale.
Il reste quand même de la route et quelques photos à faire ! Je ne m’attarde pas trop, direction Cassis et son arbre incliné que j’ai pour habitude de prendre en photo lorsque j’y passe.
Pas de chance cette fois ci, il y a le marché, impossible d’y accéder en moto. Je reprend mon chemin vers la route des crêtes. S’il manquait de virages sur la première partie de la journée, le niveau se relève bien : concentré de virages sauce bitume, ça se laisse manger. 😀
À partir de là, je vais vers de l’inconnu. Du non pratiqué mais le téléphone n’arrive pas à charger, surchauffe et me coupe la charge ainsi que OsmAnd, qui me sert à suivre ma trace. Donc je galère avec mon téléphone principal à le sortir/ranger pour me mettre sur la bonne voie. Une fois dessus, je me régale, ça tourne juste ce qu’il faut, c’est roulant et je loupe mon changement de direction. Je suivais une ER5 qui roulait bien, au bon rythme et je me suis laissé entraîné ! L’embranchement étant plutôt petit, j’ai dû faire un second demi tour pour réussir à le prendre !
Deux kilomètres plus loin, je croise des panneaux, qui disent que c’est interdit du 15 juin au 15 septembre… Tant pis, je verrai bien à l’autre bout, à une semaine près ça ira. Et puis j’ai une photo à faire au milieu, moi ! Ha non… j’ai loupé le point aussi. 😂
La route est géniale méga trop top mais je dois surveiller la jauge du coin de l’oeil, il ne faut pas trop se perdre à nouveau et trouver une station ! Ça tombe bien, je les avais marquées à La Farlède, coup de bol, elles sont bien là !
Le téléphone qui me sert de GPS a pu se reposer et se charger entre temps, j’ai donc pu le remettre en mode navigation et ne plus me tromper. Enfin, pas trop quoi… Que de bonnes nouvelles donc ! 🙂
Il reste encore de la route tout de même, qui a été plutôt interminable ! Ça tourne que ça en peut plus, rien de particulier à voir bien que le long de la mer ce soit plutôt agréable mais c'est 50 à l'heure tout le long. Entre les villages, les habitations des retraités, qui traversent la route pour retrouver le sable confortable (ou leur maison, selon la direction), c'est fatiguant !
Je finis par arriver à destination vers 18h : la fameuse gendarmerie de Saint-Tropez ! La place a bien changé depuis la dernière fois que je suis venu, il y a quand même un bout de temps. À l'époque c'était du sable au sol et des platanes. Aujourd'hui c'est goudronné parfaitement pour les piétons touristes et des bancs d'une place et demi sur les quels je prend le temps de me reposer un instant.
C’est pas tout ça mais il faut trouver où je vais véritablement dormir. Je voulais me mettre sur la plage des salins, à l’écart relatif de la ville mais c’était déjà pris par une fête. Je me suis d’ailleurs senti plutôt observé. Il faut dire que les tenues étaient radicalement différente de la mienne. 😄
Je reviens 4km en arrière, j’essaie de trouver des bouts de chemins sur les bords et le seul endroit que j’ai trouvé est à priori occupé par des sangliers la nuit, d’après les marcheuses du coin. Il m’avait bien semblé en voir un lors de mon premier passage. Mon cerveau fini par se souvenir que j’avais noté trois points de chute où je pouvais me poser tranquillement (merci park4night), le second point a été le bon. Je suis gagnant, la vue du coucher de soleil est pas dégueue.
Il n’y a plus qu’à faire sa tambouille sans mettre le feu : une cartouche de gaz qui a remué la journée dans le top case, c’est pas optimal à mon avis. J’ai bien fait de me méfier, j’ai bien failli perdre mes sourcils ! Je profite de la musique des voisins à tue tête, pour une fois que je ne leur en veux pas.
Par contre, le seul moustique, au quel j’en veux, a bien profité de moi : il ne m’a pas laissé tranquille. Il a même trouvé le moyen de venir avec moi dans la tente, le seul moustique du coin ! Il voulait peut être dormir tranquille aussi, je ne l’ai pas revu de la nuit, ni du voyage.
J’espère passer une assez bonne nuit dans cette tente à l’équilibre instable — je sais pas si tu as déjà posé une tente à 23h dans le noir sans entraînement et à moitié réveillé, c’est pas le top — pour reprendre demain le trajet qui a l’air encore mieux !