Traversée de l'Atlas
Nous partons de chez notre hôte à Azrou au matin, après qu'il nous ait offert le thé et des petits biscuits typiques, encore une attention chaleureuse ! L'aperçu du parc d'Ifrane avec sa forêt de cèdres et ses quelques singes que nous avons vu sur le bord de la route est splendide. Seuls es travaux sur la route procureront quelques frayeurs à nouveau.
Nous franchirons une première partie de l'Atlas assez rapidement malgré la température ne dépassant pas les 8° à 2000m d'altitude avec le brouillard et les camions n'aidant pas toujours pour dépasser. J'aurais sorti les gants hiver, tardivement, mais je les aurais sortis, on peut donc faire les quatre saisons au Maroc au mois d'octobre ! Une fois redescendus, nous faisons une pause à Midelt pour un thé et manger, nous irons voir une rue parallèle à l'axe principal où l'on peut trouver toutes sortes de choses : fruits, vêtements, viandes, têtes de vaches complètement scalpées (avec la langue), c'est assez particulier... Mais ne fonctionnions nous pas de la même façon, dans un autre style, plusieurs années en arrière ? (spoiler : si 😉)
Nous reprenons la route, le désert c'est pas la porte à côté, nous franchissons une autre partie de l'Atlas sous une petite pluie et la route en travaux avec les pelles mécaniques qui déplacent des blocs de pierre de plusieurs tonnes juste au dessus. On est en confiance relative et en plus de regarder la route, on reste attentif à ce qu'il se passe au dessus, ambiance.
Après cet ultime obstacle naturel, le paysage change radicalement, l'ambiance aussi. Jusque là nous avions des paysages que nous pouvions à peu près retrouver en France ou en Espagne, des villes plus ou moins européanisées et touristiques. Là on commence à plonger dans le Maroc que tout le monde a en tête : sable, aride, petits villages en terre, les paysages sont plus grandioses et jaunes ou orange.
S'en suite les gorges du Ziz et la chaleur revenue, vraiment belles, pas trop enfermées, nous sommes principalement sur le plateau au dessus et on le voit serpenter, les palmiers délimitant nettement la zone plus humide et contraste avec le reste du paysage, encore une fois comme dans l'imaginaire collectif. On veut s'arrêter partout, mais nous ne sommes pas vraiment en avance, nous ferons l'essentiel tout de même.
Nous passerons ensuite Errachidia (j'y repasserai...) pour descendre sur Erfoud puis Merzouga, dernière vraie petite ville avant le désert où nous avions réservé une tente pour tous les trois sur les dunes, pensant pouvoir y accéder avec nos motos. Seulement, ce n'est pas vraiment accessible et évidemment, ce n'est pas indiqué sur l'annonce avant la réservation. Enfin pas accessible, en 4x4 ou en moto ça passe mais à 19h30 fatigués avec nos motos, nous ne sommes pas trop convaincus de l'idée de faire nos premiers tours de roue dans le sable à ce moment... Ils proposent bien le trajet en 4x4 mais ça implique de laisser les motos sur place, ce qui n'est pas envisageable et surtout que ça coûte 40€... ALLER SIMPLE ! Bref, un peu le foutage de gueule Desert Views Camp on a trouvé malgré la note Booking. Ils nous auront quand même trouvé un hébergement en dur dans Merzouga pour... 40€ et à ce tarif, tu peux prendre ta douche façon Claude François et éventuellement goûter aux blattes. Deuxième tarif touriste, mais on se rattrapera pas trop mal par la suite. Enfin, surtout moi.
Pour clôturer la journée, nous irons manger un tajine avec un hôte très sympathique où nous retournerons le lendemain pour le petit déjeuner. Nous ferons également quelques courses pour affronter le désert les prochains jours : nous prévoyons la tente. Enfin, nous finirons par faire les touristes avec deux foulards pour confectionner un chèche qui se révéleront bien utiles sous le soleil des tropiques du désert. Stéphane achètera également suffisamment d'épices pour les quelques années à venir !
Demain, premiers tours de roue dans le désert ! 🏜️