Ces quelques derniers jours de vacances seront plus tranquilles. Ou pas. Ils démarrent de façon plutôt épique ! Aujourd’hui je vais m’essayer au offroad, je connais quelques endroits que j’avais déjà emprunté avec la moto de mon père ou en VTT, il y a maintenant un certain temps. Même terrain de jeu, jouet différent. Aux dernières nouvelles, tout ira bien. 😂
Je voulais traverser cette petite rivière mais je ne pensais plus que l’été, elle est à sec. Je n’ai pas osé descendre du coup, la pente est plutôt raide et vue mon expérience, j’essaie de ne pas faire trop n’importe quoi non plus. hum Un peu plus loin, un excès de confiance dans le sous-bois, une racine me fait décoller la roue avant d’au moins un mètre (pour moi, en vrai ça devait être nettement moins !), ça surprend et ça donne des frissons d’adrénaline mais la moto retombe comme il faut.
Je continue sur une de mes parties préférée : entre les troncs des pins puis au bout, le chemin remonte un peu puis se resserre avec des ronces de chaque côté mais elles sont entretenues maintenant. Je m’avance un peu à pied avant, pour être sûr que ça passe, finalement “on verra bien”. Et bien j’ai vu.
Il faut croire que je ne suis pas le seul à vouloir passer par là, les services technique ont resseré les cailloux et… ça passe pas. Ce n’est pas très visible sur la photo mais il fait plutôt chaud et ma roue arrière est en bout de pente d’une butte, elle aussi plutôt raide. Bien sûr niveau adhérence pour les pieds, c’est pas fameux. Je suis plutôt grand, debout sur la moto à tirer fort, je n’arrive pas à faire remonter la bête en marche arrière. Le stress commence à monter, je me dis qu’au pire je peux toujours appeler de l’aide, je suis à 1km à vol d’oiseau de la maison. Par contre, les seuls qui sont au courant de la situation actuelle se trouvent à 350km de moi. Je finis par m’en sortir en prenant appui sur les deux cailloux qui s’avèrent bien utiles, à bout de pied dessus, en train de tirer comme une âne et en m’aidant d’une vitesse pour éviter que la moto ne redescende puis en passant par devant en poussant avec le bassin sur les phares. La roue arrière finit par passer le sommet, il est finalement plus facile de reprendre le contrôle.
Je me rhabille, je me dis que je vais y aller en marche arrière jusqu’à trouver un endroit plus large, plus facile pour tourner la moto, ça va être facile. Toi aussi tu pensais que c’était fini, hein ? La marche arrière sur une voiture, c’est plus facile que sur une moto, crois moi ! La moindre variaiton sur le guidon, tu pars pas du tout où tu voulais ! J’essaie donc de faire demi tour sauf que les ronces, c’est pas super adhérent, stable, ni suffisament solide pour que la roue ne s’enfonce pas, ce n’est pas une situation idéale. Finalement, je fais ça en force : je descend, je sors la béquille latérale et je tourne la moto dessus en tirant comme une brute. Cette scène a été réalisée par un professionnel, ne tentez pas de reproduire cela chez vous. Je m’en sors finalement au bout d’au moins 30 minutes de bataille et quelques souvenirs des ronces dans le blouson (rien de grave).
En y repensant, je sais pas comment j’ai fait pour ne pas faire tomber la moto à un moment ou à un autre, ne pas abîmer la moto, ne pas crever et ne pas m’abîmer moi. 😱 Pas besoin d’aller au bout du monde pour vivre des aventures, finalement. Désolé pour le manque de photo de la situation, j’étais un peu pris.
Fini les bêtises, j’ai quelques courses à faire, mais avant quelques photos sur un chemin plus simple.
Remis des émotions de cette demi-journée, j’ai rendez vous le soir avec une copine que je n’ai pas vue depuis 15 ans, on a compté ! C’est chouette de retrouver les gens longtemps après. Bon, ça nous rappelle aussi qu’on est vieux expérimenté. Sur le chemin du retour, j’attrape les seules gouttes de “pluie” du voyage, histoire de ne pas pouvoir dire “je n’ai pas eu de pluie de la semaine”. 😄
Le lendemain, j’entame ma redescente à la réalité. Mais comme le voyage n’est pas encore terminé, je passe par le Vercors et quelques uns de mes endroits favoris : Presles, Pont en Royans, col de Rousset, Die…
Puis au plus court vers Pont-Saint-Esprit, pour finir de se reposer. Plus qu’hier en tout cas, ces précédents jours de repos m’ont encore plus fatigués finalement. Le lendemain sera la dernière journée, qui réserve tout de même ses surprises.
Non, cette fois-ci, je ne te laisse pas avec un suspense insoutenable. 😉
Je reprend donc ma route, direction Montpellier, en passant par le Pont du Gard, dont je n’ai vu que les panneaux de direction jusqu’à présent. Arrivé sur place, le parking indique 8,50 € pour rentrer sur le site, sans la visite, mais les barrières sont ouvertes. Il m’a fallu 5 minutes pour me rappeler que c’est la journée du patrimoine qui tombe à pic, donc l’accès et la visite sont gratuits ! Un voyage mieux organisé que ça, c’est pas possible. 🤴
Je termine ensuite mon trajet sans grand intérêt pour le coup, je ne me serai finalement pas beaucoup plus reposé. Le lendemain, pour terminer la semaine, j’ai une balade de prévue.
C’est avec 2213km, beaucoup de photos, une bonne dose de souvenirs et paysages dans la tête que je termine ces 9 jours de repos vacances. Il va me falloir des vacances pour me remettre de mes vacances. Heureusement, la destination prochaine est trouvée, il ne reste plus qu’à relier les points sur la carte ! 🇭🇷