Ce départ pour le trajet retour est sans doute le plus dur que j’ai connu jusqu’ici. Et pourtant, le petit road en passant par le Pilat (le parc régional, pas la dune) et l’Ardèche, que je n’ai jamais emprunté, me fait envie !
Départ tranquillement mais tardivement à presque 11h direction Vienne d’abord, jusque là pas trop de surprise puis j’attaque directement dans la montagne : à peine passé le Rhône que la route serpente déjà pour atteindre des zones où plus personne ne vient.
Beaucoup de paysages brumeux, bien humides et froids (merci Gerbings). Je ne m’arrêterais pas beaucoup sur ce retour, la trace est un peu plus longue, les paysages un peu plus bouchés et surtout je suis parti tard. J’ai préféré profiter de la vue et de la route plutôt que l’immortaliser.
Sur tout le Pilat j’alterne entre vallons et champs avec un oeil sur les Alpes de l’autre côté de la vallée du Rhône. Je ne me souviens pas les avoir déjà vues d’aussi loin.
Midi arrive vite mais j’ai toujours envie de rouler et pas faim (ce qui est assez rare à cette heure pour le souligner) donc je continue et finis par arriver dans les monts d’Ardèche avec ses forêts de résineux. En dehors de hameaux ou de regroupements de maisons et autres fermes, je ne croiserais pas beaucoup de villages, ce qui me fera un peu peur sur la fin, lorsque je serais sur la réserve.
À la sortie d’une forêt, je rentre dans le village de Rochepaule, à flanc de montagne, que l’on peut voir en panorama depuis la route, un peu plus loin. Ce sera la photo manquée du voyage… Une bonne raison pour y revenir ! D’autant plus qu’il y a un point d’intérêt à côté : Les Roches de Peyrhommes, un caillou planté au sommet avec un panorama imprenable, à en croire Google images.
Arrivé à Saint Agrève, il fait faim. Le look de la moto, en plus d’être sans doute le seul motard à 50km à la ronde minimum, intéresse assez les badauds qui posent quelques questions et ça fait plaisir d’être un peu moins seul. 🙂
La reprise se fait à nouveau directement dans les virages, une heure de plus à serpenter dans ces monts, j’atteins le lac de Saint-Martial autour duquel s’est installé le petit village et cette fois-ci, je ne loupe pas la photo !
À nouveau, je suis le serpent de bitume et je tombe sur une œuvre, sans le savoir. Un village complet, Mazan-l’Abbaye, transformé en œuvre d’art ! Et je ne le sais même pas en prenant la première photo, puisqu’il faut atteindre le bon endroit pour avoir l’angle qui permet de voir le tableau complet. Le moment clé du voyage qui remet les idées en place.
L’étape suivante est le col du Pendu suivi de la route du col de la Croix Barez. Juste pour le nom, le premier vaut le coup, en plus qu’il soit possible d’être sur la ligne de partage des eaux entre Méditerranée et océan Atlantique.
Le second, peut être un peu plus connu, peut réserver sa surprise. Il s’agit d’un ruban de bitume façon billard de 14km. Mais si tu te rappelles bien, j’ai un GPS réglé en mode aventure… Et au beau milieu, il me dit de tourner à droite ! Une toute petite route (le nom de “route” peut varier selon l’appréciation du motard) qui longe le ruban. Et comme j’avais déjà fait le ruban sans le savoir l’an passé, j’ai pris cette route.
On ne circule qu’à une voiture, dans un sens ou dans l’autre et aujourd’hui avec les valises, il ne vaut mieux pas que j’en croise une. Et ce qui devait arriver arriva : debout sur la moto pour faire genre, je manque de me ramasser parce que le fossé me tendait les bras, niveau concentration j’ai connu mieux et la poids de la moto est plutôt inhabituel. Voilà pour les excuses en bois. Plus besoin de la veste chauffante dans ces conditions !
La fin n’a à nouveau que peu d’intérêt. Les vacances se termineront au calme avant de reprendre l’année à mach 12 et préparer les prochains projets !