Départ confiant de Bari Sardo pour le transit vers Oristano, à l'opposé, en passant par Nuoro. Comme d'habitude les GPS ne sont pas d'accord à Lanusei sur la route à suivre, l'un fait passer presque au centre et contourner par le haut, l'autre par le bas. Maintenant on sait que par le bas semble plus rapide. Nous continuons sur la SS389 que nous avons empruntée plusieurs fois et au moment de choisir entre la "ex" et la "var" nous choisissons la var pour cause de pluie potentielle. Nous nous apercevons aussi qu'une fois un peu éloigné de la côte, la température est nettement moins agréable, en partie à cause de l'humidité.
La route défile jusqu'à Nuoro où nous nous arrêtons pour le café et faire les touristes. Nous ne trouverons qu'un pin's au tarif touriste de 12€, tout ça parce qu'il y a 4 fois plus de tête sur le drapeau sarde que sur le Corse... Je ne regretterais qu'une pâtisserie artigianale (il faut bien placer les mots italiens, faute de l'avoir pratiqué sur place) qui semblait alléchante pour la troquer pour un simple croissant au chocolat. 🤦
Pause effectuée nous prenons la passionnante SS131 en direction de Oristano sans la lâcher et comme prévu, nous n'aurons quasiment pas de pluie ("light rain" d'après la chaîne météo) pour arriver à bon port autour de 15h. Ce voyage pour lequel nous nous sommes dit que nous ne prévoirons rien, tout se passe exactement comme prévu.
Nous déchargeons rapidement quelques affaires et prenons le temps de nous remettre de la voie rapide lorsque, comme pas du tout prévu ("no rain" selon la chaîne météo), la pluie nous rappelle une ultime fois, qu'en Sardaigne aussi il fait moche. Seulement deux semaines par an, les deux premières semaines de novembre d'après notre expérience. À force de patience et de vérifier les images radar, la fenêtre de décollage semble être fixée à 16h et ô miracle à 16h, le ciel devient bleu avec une boule jaune à l'horizon, ce qui pourrait être le soleil ! Nous reprenons les motos pour aller voir le site archéologique de Thanos Tharros et la tour Saint Marc qui, avec cette lumière et ce couché de soleil, envoient du panorama ! Retour pile à son heure de couché (de soleil) pour le levé de coude.
Dernier jour oblige et amplement mérité, j'avais cherché une pizzeria qui pourrait nous faire la soirée, selon les photos et la note Google Maps au moins. Et bien nous confirmons la confirmation et plutôt deux fois qu'une ! Sans doute la meilleure pizza que j'ai jamais mangée ! Bon, malgré la traduction en anglais par la serveuse, en dehors des champignons exceptionnels et du basilico, je ne sais pas exactement ce qu'il y avait dedans, tout ce que je sais c'est que c'était plus que très bon bon et que la pizzeria Santa Marghe est à retenir et inscrire au guide Michelin avec 3 étoiles ! Le chef semble être motard et extrêmement accueillant. Le tiramisu de la fin est très réussi également, je n'aurais pas le courage de tenter leur pizza dessert au sucre, Nutella et pistach à partager normalement à deux. On n'est pas tous des ventres sur pates. 😉
Enfin, la route du retour qui devait être simple et reposante (tout droit et quatre rond point) nous aura finalement donné notre dose d'aventure. La route, barrée pour travaux, n'indiquait pas vraiment de déviation. Les GPS cherchant à nous ramener sur la route sans proposer vraiment d'alternative n'auront pas été d'un grand secours puisque nous avons finalement opté pour la solution simple de faire le grand tour de ville par les voies rapides et aura rallongé notre trajet d'environ 10km sous une petite pluie. Mais notre voyage n'aurait pas été complet sans cela.