Toujours sur le même rythme de levé tôt, autour des huit heures, je plie le campement et je me trouve une boulangerie pour le petit dej, j’avoue que j’ai déjà eu mieux comme boulangerie… Pas de picnic pour cette fois-ci, je mangerai en ville à Grenoble avec les copains ! Je me renseigne sur les temps de parcours, pour Izoard puis Grenoble, plus court que ce que j’imaginais !
Ce matin, il fait plus froid que les jours précédents, même par rapport à hier soir. La proximité de la rivière Le Guil en contre bas doit y être pour quelque chose. Ces gorges sont bien belles d’ailleurs, quelques hirondelles nichent encore sur les parois. Les photos ne rendent pas justice une fois encore, je dois bien avouer que je ne me suis pas vraiment appliqué pour celles-ci…
Je traverse une sorte de plaine avant d’attaquer finalement la montée du Col d’Izoard ! La montée est génialissime mais le froid me crispe et n’aide pas à manipuler les commandes facilement. Ça ne semble pas perturber la 1190 qui vient de me dépasser en revanche. (Je me trouve les excuses que je peux hein…) Le paysage ressemble encore un peu, par endroit, aux dolomites, plus par la couleur qu’aux formes des sommets.
J’arrive en haut où la ligne d’arrivée du Tour de France me félicite. Une fois de plus, je suis le premier, en même temps un mardi, tout le monde est au boulot. Sauf les allemands et les hollandais. Un bus arrive, je me suis dit qu’il va être tant de partir mais ce sont des élèves pour un cours de géologie, qui ont l’air d’être ravis. Il me font repérer la table d’orientation que j’avais loupée et je les rejoins parce que s’ils peuvent y monter, moi aussi. J’ai fait pire ! 😛 Il commence à faire meilleur, j’entend les marmottes qui se lèvent aussi, elles vont certainement chercher le pain…
Je reprend finalement mon chemin, il y a deux, trois virages au départ avec du bon goudron. Aucun photographe, il fait trop froid sans doute et j’ai entendu dire qu’il manquait de luminosité lorsque j’ai acheté mes badges “Col d’Izoard” ainsi que le rattrapage du précédent : “Col de la Bonnette”. 🤴 La route est nickel, je m’étonne même qu’on arrive à garder un goudron aussi bon en altitude alors qu’en bas, dans la vallée, il est entre mauvais et pourri… Je veux bien qu’il y ai plus de monde dans la vallée, mais sur la petite route que personne ne connaît derrière chez toi… C’est peut être ça, justement : personne ne la connaît.
Rien de particulier jusqu’au Col du Lautaret plus connu pour sa flore et son paysage que pour sa route, ce qui est confirmé. 😇 Le Col du Galibier ensuite à ma droite, bien que la route y menant parte vers la gauche. Je dois le laisser néanmoins, ce n’est pas la route de Grenoble et je commence à ne plus être trop dans les temps. Il faudra revenir, pas le choix. Quelle déception…
Le suite est sans grand intérêt, roulant comme toutes les routes des Alpes jusqu’à Grenoble pour manger avec les copains. Ha les tartelettes aux noix grenobloises… Ça faisait longtemps ! Il faut y goûter ! Après ce ravitaillement qui aura duré jusqu’à 15h (pire que dans le sud, les horaires ! 😉 ) je termine ma route avec 284km supplémentaires pour un jour et demi de “repos” chez mes parents. La route a été magnifique : c’est comme l’autoroute mais à 80, 70 ou 50km/h, d’après les panneaux en tout cas…