Le réveil se fait sous la pluie, comme les préparatifs et le départ. Nous nous rendrons compte par la suite que nous aurons eu plus de pluie en Italie, sur nos trajets de liaison, qu’en Croatie. Ce qui contrebalance largement son effet désagréable ! Nous parcourons les derniers virages et tentons de rallier l’Italie non sans mal en évitant l’autoroute Slovène, payante à la manière des suisses, avec l’étiquette hors de prix pour les 20km à parcourir.
Après avoir récupéré l’autoroute à Trieste, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à l’arrivée, caler l’accélérateur à 130 en faisant attention aux italiens et leur conduite légendaire. Une pause était prévue à Venise, mais nous savions que les gondoles ne pouvaient pas embarquer les motos. Nous ne nous y arrêterons pas, non sans décevoir les plus romantiques d’entre nous.
Autour de Milan, nous nous reprendrons de la pluie, une bonne douche cette fois-ci avec un vrai gros nuage bien noir qui fait des éclairs, de l’orage, des grosses gouttes qui font mal et qui fait peur ! Pourtant nous pensions y échapper voyant que l’autoroute avait l’air de le contourner. Nous serons ensuite tranquille jusqu’à Turin pour notre dernière nuit de repos.
Nous logeons à La Sforzata, située idéalement entre la sortie et l’entrée de l’autoroute. Le repas est digne des rois : 15 plats, que nous ne finirons pas et pourrons récupérer. Enfin, surtout moi étant donné que je suis le seul à disposer d’encore un peu de place. Un dernier limoncello pour la route et au dodo.
Le lendemain, le petit déjeuner sera dantesque avant de reprendre une dernière fois la route. Nous prendrons encore l’autoroute pour rallier la France. Laurence vivra quelques aventures pour clore ce voyage : perte de carte bleue entre la station essence de l’hôtel et le premier péage, pour commencer. Sans doute a-t-elle été mal glissée dans la poche de la veste. Puis le blouson qui s’ouvre en deux à cause d’une fermeture éclair mal mise en place. Après ces déboires et le café de réconfort, nous passerons par Montgenèvre où une vague de froid s’est abattue pendant notre absence.
Nous constatons entre 1 et 2 degrés dans l’air et la situation ne s’améliore pas en descendant vers Briançon : le vent est bien présent. Quelques flocons plus loin, encore beaucoup de vent au lac de Serre-Ponçon où nous ne mangerons finalement pas dehors. Il faudra attendre Nyons et le dernier café pour commencer à avoir moins froid. Dernière partie d’autoroute où nous nous séparerons au fur et à mesure : les premiers à sortir sont William et Marion ainsi que Thierry. S’ensuit Fred et Laurence. Puis moi à Montpellier et enfin Bruno et Christel encore un peu plus loin.
Ce voyage nous en aura mis plein les yeux, plein le ventre et plein les pneus. Nous en gardons tous un souvenir magnifique et les quelques moments de pluie n’entachent absolument pas le tableau. Les plus motivés d’entre nous y retourneront certainement. Nous regretterons la présence d’Alain qui n’a pas pu en être mais qui se rattrapera certainement cet été. (en fait, non, en tout cas, pas en Croatie !)