Deux petites journées vont s'enchaîner, la première pour se rapprocher de Reykjavík, la seconde pour récupérer Marion et Christine à l'aéroport. La première n'est pas très encourageante : ciel gris, pluie fine, vent fort, température froide... Comment ça je me répète ? On descend par la route numéro un avant de bifurquer pour un petit crochet par les petites routes et gravelroads (faciles) en travaux (moins faciles). Après avoir perdu mes doigts, toujours un peu malade et au sommet de ma forme, nous nous arrêtons à un bar... Fermé pour encore 30 minutes. Le suivant n'est pas trop loin, merci à Google Maps. Il y a en plus le seul point d'intérêt de la journée, une énième cascade : Barnabé Barnafoss (chute des enfants). La légende locale raconte que, le soir de Noël, les enfants d'une famille restaient seuls chez eux alors que leurs parents allaient à la messe. Les enfants allaient jouer sur l'arche de pierre qui enjambait la rivière, tombaient dans la chute (ou chutaient dans la chute...) et se noyaient. Leur mère apprenant l'accident a fait détruire l'arche naturelle.
La suite nous mène à un fjord qui par beau temps doit être magnifique, mais là... On ne s'attarde pas des masses et on rejoint Mosfellsbær, jour de fête nationale.
Le lendemain le soleil est de retour ! Le vent est resté, lui. Le petit déjeuner, à volonté, sera gargantuesque avec deux grosses gaufres et demi au Nutella, entre autre. Il ne faut pas me laisser sur ce genre de buffet... On se rend à Reykjavík, à son église d'abord construite sur le modèle des orgues basaltique, à l'extérieur nous avons trouvé quelques personnes pas très causantes et à l'intérieur son orgue gigantesque. Ensuite nous sommes descendus voir la sculpture du Voyageur du Soleil, un bateau tout troué sur la rive.
Après l'étape des touristes de base indispensable, nous nous mettons en route pour l'aéroport, mais bien sûr, pas par les routes principales. J'entame la gravelroad, qui devient un peu plus délicate, je franchis les quelques endroits un peu plus techniques et je me dis que les deux autres vont pas suivre... Et effectivement, prêt à déclencher la photo, je ne vois personne arriver à part un 4x4, je demande et on me confirme qu'ils ont fait demi tour, je continuerai seul. La piste serpente dans un immense champ de lave offrant des paysages à perte de vue et panoramas incroyables.
Passé cet interlude, nous allons faire quelques courses et un ultime arrêt café avant l'arrivée de ces dames. En rejoignant l'aéroport nous passons à côté du Blue Lagoon (la source thermale d'Islande, pas le cocktail) que nous apercevrons de loin uniquement et braverons l'interdiction de photos estimant que ce n'était qu'en cas de photos à but lucratif. Marion et Christine récupérées nous repartons en leur donnant un aperçu de ce qui les attends les prochains jours : des sources géothermiques, la plage de sable de roche volcanique, donc noire, la petite randonnée qui l'accompagne, les champs de lave et la ligne droite de la ring road.